La barbarie inhumaine à l’échelle mondiale


Aurenc Bebja – France, 23 Novembre 2015

 

Des sociétés sont en conflits. Des systèmes sont bouleversés. Des innocents sont tués. Des régimes dictatoriaux sont tombés. Des anarchies sont nées. Des démocraties sont de plus en plus fragiles. La haine s’amplifie. Le nationalisme, le radicalisme et l’extrémisme se répandent, que ce soit en Occident ou en Orient, dans l’hémisphère nord ou sud. Des assoiffés de pouvoirs sont « infectés » par l’individualisme, l’égoïsme, ou l’égocentrisme. Des « humains », se prenant pour des divinités ou luttant en leurs noms, manipulent des peuples.

 

Il semble que les deux Guerres Mondiales, ainsi que les multiples autres guerres n’ont pas servi de leçons. Le Monde du XXI siècle, nourri par la haine, la violence et la guerre entraine par conséquent de la tristesse comme de la souffrance. Les éléments suivants ont de quoi donner des sueurs froides et remettre en question l’avenir de l’Humanité. Les sociétés du Monde sont-elles dépassées et/ou victimes de leurs propres actions politiques, économiques, et militaires ? Sont-elles en capacité de faire face à la guerre et au terrorisme ?

 

Lors des cinq dernières années, les conflits intra et inter-pays se sont multipliés. Certains secteurs géographiques sont plus vulnérables et touchés que d’autres. En Afrique, les pays concernés sont la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, la Lybie, le Mali, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Soudan du sud, et le Burundi. Au Moyen-Orient, les pays concernés sont le Yémen, l’Irak et la Syrie. En Asie, les pays concernés sont le Kirghizistan, la Birmanie et le Pakistan. En Europe, il s’agit de l’Ukraine et de son conflit territorial avec la Russie. A ne pas oublier également, au Proche Orient, le conflit de longue date israélo-palestinien, et d’autres nombreux conflits éteints ou prêts à exploser à tout moment.

 

Les conflits énumérés ci-dessus ont été et sont malheureusement une aubaine pour la vente des armes provenant des pays, qui au rang mondial sont de véritables puissances économiques et militaires. Par exemple, en 2014, les cinq pays les plus gros vendeurs d’armes au Monde étaient les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et la France. Sur une période plus étendue, entre 2010 et 2014, ces pays au classement sont sensiblement toujours les mêmes et sont considérés comme les principaux vendeurs d’arme sur la planète. Leurs clients restent essentiellement les pays en conflit. Il s’agit d’un business à double tranchant, assurant à la fois la sécurité, mais aussi provoquant la mort dans des pays instables politiquement.

 

Ces armes, tombées dans les mains de personnes guidées par leurs croyances et/ou leur idéologies ont causé la perte de milliers de vies. A partir de 2009, 13.000 personnes ont été tués au Nigéria par le groupe terroriste de Boko Haram. Dès 2011, les conflits et la guerre en Syrie auraient causé 240.000 victimes dont 71.000 civils. Depuis 2013, 50.000 personnes ont été tués au Soudan du Sud. A partir d’avril 2014, 6.000 personnes ont été tués dans le conflit ukrainien.

 

Dans ces tragédies, même les enfants n’ont pas été épargnés. En 2014, selon l’Unicef, 15 millions de mineurs étaient concernés par les conflits en République Centre-Africaine, en Irak, au Soudan du Sud, en Syrie, en Ukraine et en Palestine.  De 2011 à 2013, 11.000 enfants syriens seraient morts, dont plus de 7.000 seraient tués à cause de bombardements aériens, de tirs d’artillerie, d’attentats à la bombe ou de voitures piégées. Selon un nouveau rapport de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme datant de 2015, ce chiffre aurait atteint 11.964.

 

Ces actes barbares, sous l’effigie de la guerre et du terrorisme, sont les causes principales des déplacements forcés de citoyens, autrement connus sous le nom de réfugiés, qui cherchent à s’abriter dans des pays sûrs. Par exemple, 11,7 millions de réfugiés syriens sont dispersés dans les pays voisins et en Europe. 2,25 millions de réfugiés sud-soudanais ont également quitté le pays. Dans ces malheurs de guerre, de terreur et d’exode, le terrorisme a trouvé son bonheur et commence à s’exporter également en Occident, en s’infiltrant dans la foule des véritables réfugiés.

 

Actuellement, le terrorisme est devenu l’ennemi public numéro un mondial,  semant ainsi la panique même dans les pays où règne la paix. Tant qu’il n’était pas encore exporté en Europe, pour beaucoup d’occidentaux, il ne représentait qu’une menace éloignée ou télévisée. Mais les attentats commis en France contre Charlie Hebdo (Janvier 2015) et ceux de Paris (Novembre 2015) ont bouleversé le « Vieux continent ». L’Europe se trouve dans une phase délicate, obligée d’assurer plusieurs missions à la fois : l’accueil des réfugiés de guerre fuyant la terreur ; être présente au front de guerre dans ces pays ; gérer et protéger ses propres citoyens contre les menaces.

 

D’après un rapport mondial sur le terrorisme, préparé par le Département d’Etat américain, sur l’ensemble de l’année 2014, il y aurait eu 13.463 attaques sur 95 pays ayant causé la mort 32.727 personnes. C’est la raison pour laquelle il semble plus qu’urgent que des alliances, à une plus grande échelle, celle globale, soient crées pour faire face au terrorisme. Ce n’est que par l’unité et la clairvoyance, en apprenant également des erreurs commises par le passé, qu’il sera possible d’affronter ces barbares inhumains qui souhaitent élargir leur « terrain de jeu ».

 

#Pray for The World : #Peace - #Life - #Humanity

® « Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l'espoir là où règne le désespoir » - Nelson Mandela

 

 

Source: Huffington Post France