Aurenc Bebja, France – 06 Avril 2016
En Occident ou en Orient, outre les conflits géopolitiques, la religion est parfois un facteur divisant les sociétés allant jusqu’à rendre les cohabitations difficiles. L’Albanie, cette vieille nation européenne, est sans doute jusqu’à présent le meilleur exemple de cohabitation harmonieuse et pacifique de citoyens de diverses religions (musulmans, catholiques, et orthodoxes). En revanche, ce n’est pas le cas pour sa classe politique, laquelle divise ses citoyens et « anéantie » chaque jour les espoirs d’une vie meilleure.
Malgré l’intervention des diplomates européennes et américains, le pays se fait remarquer par sa politique désordonnée et désorientée, qui ressemble plus à un « brouillon », qu’à un model de la politique occidentale. Les Hommes politiques albanais, volontairement ou non, semblent vouloir mettre des barrières au progrès, au développement et à la stabilité du pays, dans le but d’occuper le plus longtemps possible leurs sièges politiques et ainsi satisfaire leurs égos personnels.
Ce n’est pas moins intéressant d’analyser le comportement des candidats (élus) politiques avant et après chaque élection. Durant la phase « avant », ce sont de véritables « anges » voulant le bien du peuple, mais lors de la phase « après », les vieux démons refont surface, ainsi ils enlèvent leurs masques et se transforment en « diables ». Ils oublient leurs promesses électorales. Les citoyens sont écartés par la suite de la vie politique. La concertation ou le débat public n’y sont pas vraiment démocratisés.
« Diviser pour mieux régner » est une formule appliquée à la perfection en Albanie. La politique est omniprésente dans l’ensemble de la société, dans les milieux pauvres et riches, ouvriers et intellectuels, privés et publics. La classe politique postcommuniste a réussi à s’insérer, s’infiltrer dans les foyers albanais, que ce soit dans les grandes villes ou les villages les plus isolés. Leur but est d’assurer un maximum de votes, mais également créer une sorte de dépendance politique leur permettant de manipuler les citoyens.
Parfois, des élus vont plus loin dans leur pensée politique. Lors du mois de mars 2016, des membres d’un parti au pouvoir déclaraient aimer avant tout leur propre parti politique plutôt que la patrie. Cela en dit beaucoup sur les dégâts que peut créer la politique dans une société toujours en transition. Pourrait-il y avoir un avenir prospère pour un pays lorsque sa classe dirigeante au pouvoir tient ou tolère des tels propos ? Peut-on compter réellement sur ces élus ?
En ce qui concerne les hauts responsables politiques du pays, l’actualité évoque souvent des accusations de corruption, de crimes et d’abus de pouvoir, mais comme d’habitude, personne n’est condamné. A en croire que les systèmes policier et judiciaire auraient pris leurs « retraites ».
Que dire des séances du jeudi au Parlement, lequel est devenu le théâtre de mauvais comédiens, où l’on voit des scènes peu flatteuses, avec un langage banal, réellement pathétique. Les politiques, ayant le sort du pays entre leurs mains, parlent mais ne s’écoutent pas, s’insultent et s’accusent les uns et les autres de faits divers.
Il en résulte que c’est le peuple qui se retrouve victime de cette classe politique, qui la certes élue. Les albanais n’ont pas trouvé, à ce jour, une solution pour se défaire de ces élus. A espérer que le pays des aigles trouve un jour un nouveau leader politique, pourquoi pas à l’exemple du premier ministre canadien, Justin Trudeau, lequel motivera, donnera confiance au peuple et aidera le pays à sortir de ce naufrage induit par la politique.
Source : Dars (Klos), Mat – Albania
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